samedi 8 décembre 2007

De mémoire...

Je m'appelle Isoha
à petits pas
je tisse
l'herbe du temps
à peu de mots
je hâte
le glissement du vent
j'ai peur du noir
j'esquisse en bleu
longues veinures
sur ma peau blanche

lundi 26 novembre 2007


Dire simple
mot à mot
graver la ligne du sens

vendredi 23 novembre 2007

De mémoire...

Je m'appelle Isoha
je sais
le chant primordial
qui relie
je sais
les masques
les parures
les détournements de sens
je sais
l'inassouvi
l'inquiètude
le tremblement
je vais
à l'écoute
de la musique intérieure
qui me ramène
au monde

mardi 13 novembre 2007

De mémoire...

Je m'appelle Isoha
dans la pierre
il y a tout le pouvoir
de ma sorcière intérieure
je la garde
au fond de ma poche
blanche
elle me rassure
Le ciel
et l'enfer
ne me font pas peur
ce sont juste des mots
qui claquent
il faut descendre à l'intérieur
pour se souvenir
des mémoires oubliées
fils bleus
tissés
d'un amour infini
entremêlés
mailles déchirées
signes de ruptures
puis noués ensemble
par d'aimantes Pénélopes
gardiennes
du secret de vie
On met toute une vie
à comprendre
ce que l'on sait déjà

lundi 12 novembre 2007

De mémoire...

Petite nocturne de Chopin
s’égrène
dans l’aube calme
le vent est tombé
rien ne demeure
que la résonance obscure
du silence
pas de mots
pas de fenêtres
Les murs sont hauts
peut- être douloureux
il faut toucher l’air
avec la bouche
et ne pas s’attendrir
la courbe de ta hanche
posée

comme un blasphème
sur le drap chaud encore
si simple
si vivante
si vraie

De mémoire...

C'est un temps vide
de temps
de sens
de vie
âme en peine
gisante
éclairée par la lune
début d'une errance
où les mots
n'ont pas cours
la force
vient de là
à petits pas
elle nourrit